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Comment faciliter la vie aux travailleurs de nuit?

Photo du rédacteur: Martine TessierMartine Tessier

Dernière mise à jour : 1 mai 2023

Autrice : Martine Tessier Collaboratrices : Marie-Eve Champagne (Nucléi Conseil) et Sarah Jodoin-Houle


Cet automne, La Talenterie accueillait sa première stagiaire, Martine Tessier :) Et qui dit stagiaire dit… nouvelles idées!

Message de Martine : 
Je tenais à apporter ma contribution lors de mon stage à 
La Talenterie. 

Avant de me réorienter en ressources humaines, j’ai travaillé en usine durant plusieurs années. 

À cette époque, j’ai dû couvrir des quarts de nuit… et cela n’était pas toujours évident car j’étais monoparentale à ce moment. Je dois préciser que j’avais de la chance, malgré tout, puisque je pouvais compter sur le soutien de mes parents. Avec le temps, j’ai découvert des trucs pour me faciliter la vie.
 
En jasant de ça avec Sarah, qui supervise mon stage, on s’est dit, ça vaut la peine d’en parler! Et pour pousser la réflexion plus loin, j’ai effectué une recherche sur le sujet en plus de consulter une spécialiste en santé et sécurité au travail, Marie-Eve Champagne (Nucléi Conseils). 

Des avantages

Même s’il s’agit d’un défi pour plusieurs, il reste qu’il y a des avantages à travailler de nuit. Comme dans toute chose, il n’y a pas que des mauvais côtés. Voici donc certains avantages trouvés dans un article d’Indeed :

  • un environnement de travail plus calme;

  • plus de fluidité sur les routes;

  • des magasins moins achalandés;

  • une plus grande autonomie et jouissance d’une certaine liberté;

  • une augmentation du salaire total grâce à la prime de nuit.

Des inconvénients

Voyons maintenant les effets néfastes que le travail de nuit peut entraîner, selon la Fondation Sommeil :

  • des perturbations dans le sommeil (apnée du sommeil, difficulté à s’endormir);

  • un niveau de stress plus élevé;

  • des troubles gastro-intestinaux et digestifs;

  • un risque accru de développer un cancer, dont le cancer du sein;

  • un risque accru de lésions professionnelles;

  • de la fatigue et de la somnolence pendant le quart de travail;

  • un risque accru d’avoir un accident sur la route;

  • le sentiment d’isolement;

  • des conflits dans la vie familiale et sociale;

  • des problèmes de santé mentale pouvant mener à la dépression.

On dort moins, et moins bien. De plus, les cycles circadiens sont perturbés, ce qui joue sur le bon déroulement des fonctions biologiques. L’OMS a d’ailleurs classé le travail de nuit comme élément cancérigène probable en 2007.


» Pour plus d’information à ce sujet, voici un article de L’OQC.


Réduire les impacts (du côté de l'employeur)

S’il n’est pas possible de supprimer les effets du travail de nuit sur la santé physique et mentale des employés, il est possible d’en réduire les impacts.


En tant qu’employeur, vous avez un rôle important à jouer. Plusieurs actions, dont plusieurs sont détaillés dans cet article de Nucléi Conseil, sont à votre portée!


Voici ce que vous pouvez faire également, selon la Fondation Sommeil :

  • avoir une bonne qualité d’éclairage dans les installations;

  • voir à l’ergonomie des postes;

  • se montrer attentif aux signes de fatigue ou de dépression;

  • veiller à l’aération des locaux;

  • installer un coin-repas favorisant une bonne alimentation (p. ex., éviter d’y mettre des machines distributrices de confiseries);

  • mettre en place un programme d’aide aux employés (PAE) donnant accès à des professionnels variés pour accompagner l’employé (p. ex., nutritionniste, psychologue, informations sur le sommeil…);

  • privilégier une assurance collective couvrant les soins liés aux troubles du sommeil;

  • maintenir une communication transparente avec les employés et les gestionnaires au sujet des effets sur la santé que le travail de nuit peut engendrer.

» Bonus : je vous partage un outil fort intéressant trouvé sur le site de l’UDEM, basé sur les connaissances scientifiques d’une professeure ayant fait 30 ans de recherche sur le sujet. C’est un outil gratuit (!) qui pourra certainement vous être utile si vous souhaitez approfondir le sujet.


Réduire les impacts (du côté de l'employé)

De toute évidence, les habitudes de vie de vos employées et employés ont une influence sur le degré de tolérance qu’ils auront envers des horaires atypiques. Voici donc une liste d’idées concrètes à partager à vos oiseaux de nuit, sans retenue.


» Pssst : dans cette liste, vous trouverez des recommandations du Centre de traitement de l’insomnie agrémentées de mes propres trucs et de ceux de la bloggeuse Elise S. (collaboratrice à Mademoiselle).


Habitudes de vie

  • Avant de partir du travail, noter tout ce que l’on ne doit « absolument pas oublier » pour avoir l’esprit libre.

  • Mieux connaître son chronotype, pour mieux se connaitre et maximiser ses cycles circadiens.

  • Faire des activités de méditation, de relaxation et de bien-être.

  • Faire de l’exercice avant d’aller travailler.

  • Pour ceux et celles qui le peuvent pendant leur quart de travail, s’exposer à une lampe de luminothérapie durant les premières heures.

  • Adopter de saines habitudes alimentaires, comme :

    • boire beaucoup d’eau pour aider à la digestion;

    • manger à des heures régulières, même la nuit;

    • éviter la nourriture déjà préparée, rester loin des machines distributrices (faire ses propres repas);

    • essayer de limiter sa consommation d’aliments sucrés (même si c’est encore plus difficile la nuit!);

    • cesser de consommer de la caféine au moins 6 heures avant la fin du quart de travail;

    • l’alcool est à limiter le plus possible car il a un impact néfaste sur la qualité du sommeil, en plus de déshydrater le corps et d’accroître la probabilité de développer des problèmes intestinaux.

  • Faire une sieste lorsque les paupières sont lourdes et qu’il nous manque des neurones #dormirsuajob

Rituel de sommeil

  • Réduire le plus possible le temps d’exposition aux écrans (cellulaire, tablette, ordinateur, télévision).

  • Se coucher le plus rapidement possible au retour du travail (max. 30 à 40 minutes).

  • Développer un rituel juste avant d’aller au lit.

    • 5 petites minutes suffisent. Il s’agit d’adopter 2 ou 3 comportements simples, à refaire dans le même ordre, de façon à sécuriser son horloge biologique (p. ex., tisane, bougie, bain chaud, couverture chaude, bouillotte, automassage, lecture, écriture automatique, musique relaxante…)

    • Si insomnie, se lever après 30 minutes et faire une activité relaxante tout en restant dans un endroit relativement sombre et tranquille. Faire une sieste un peu avant de partir travailler.

  • Choisir une chambre à coucher loin des bruits et des espaces communs.

  • Sensibiliser les personnes sous le même toit afin de réduire le bruit au maximum.

  • Installer des rideaux très opaques dans la chambre à coucher.

  • Utiliser un masque de sommeil.

  • Utiliser des bouchons pour les oreilles.


J’espère que cet article vous donnera envie de mettre en place quelques bonnes pratiques pour faciliter la vie de vos travailleurs de nuit!


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